

On vous propose dans cet article de se plonger sur les astuces pour partir en itinérance Trail. Si vous désirez vous initier et partir à l’aventure en préparant de votre coté votre trace, il y a certaines choses importantes à savoir et à faire. Mais cela peut également être intéressant même si vous partez en itinérance via un organisme. Partir plusieurs jours en itinérance en trail, quel que soit le terrain, va impliquer plusieurs paramètres.
Voyons cela en détail :
Assurer son itinéraire :
Aujourd’hui avec Strava, il est très simple de tracer un parcours mais au final on ne sait pas réellement par où il passe. Le problème, c’est que malheureusement on voit beaucoup de coureurs se perdre ou faire demi-tour. Souvent cela est dû à une trace qui pouvait comporter des passages délicats ou inaccessible. Voici les petits tips pour assurer son itinéraire :
- Définir ses étapes : Bien adapter son heure de départ pour assurer une arriver avant 18H
- Avoir un fond de carte IGN (Whympr, Openrunner..)permet déjà d’avoir plus de connaissances sur votre trace, savoir si elle passe sur des passages délicats et avoir les informations sur les sources d’eau, abris etc.. Elle vous apporte l’essentiel des informations à avoir pour partir dans une itinérance. Vous pouvez via Geoportail par exemple comprendre un peu plus les cartes IGN et ses légendes pour mieux aborder la lecture de carte.
- Prendre des infos auprès des refuges ou mairies : On peut se retrouver actuellement face à des d’éboulements, des restes importants de neige et névés, des passages interdits et parfois même des zones réglementées par une interdiction de passage pour des raisons environnementales. La prise d’informations est alors essentiel pour votre sécurité dans certains secteurs et selon les périodes.
- Point d’eau et ravitaillement durant le tracé
- Les pauses repas : outre l’alimentation pendant l’effort, vous pouvez opter aussi pour une pause brève le midi pour consommer un repas plus riche. Vous avez la possibilité de prendre le pique nique du refuge (prévoir parfois une gamelle) ou alors si vous passer dans un village, optez pour la boulangerie..
- Prévoir un plan B (éviter de passer sur les crètes et sommets si risque d’orage,…).
- La bonne application : Iphigénie, qui me permet d’avoir toujours mon repère sur la carte même en mode avion.
- Les nuitées : A définir si vous souhaitez être en refuge pour également profiter de la 1/2 pension ou en bivouac. En bivouac, il faudra ajouter tout de même à votre sac un duvet, matelas et tente ou tarpe donc facilement du volume et 2 à 3kil en plus c’est du matériel ultra light.
Faire son sac :
Quand on part de 2 à 5 jours ou plus, il faut donc forcément partir avec un sac plus chargé. Donc le litrage du sac va évoluer en fonction. Pour 3/4 jours, un 8L à 12L suffit et pour 5 jours un 15/20L sera parfait. Ce qui est important c’est d’avoir des sacs de congélations ou de compressions imperméables afin de mettre vos changes dedans et de réduire le volume. Si vous partez en montagne, même en juillet/août n’oubliez pas qu’à tout moment vous pouvez vous retrouver avec 5 degré, du vent et même de la neige. Alors il ne faut pas négliger les couches supplémentaires, les petits gants ou bonnet pour assurer le passage dans le froid, la petite micro doudoune pour le soir.. Votre santé est tout de même primordiale avant de vouloir être le plus light possible pour gagner quelques grammes.
Nul besoin non plus de prendre 1kg d’alimentation sauf si vous êtes en autonomie totale sans point de ravitaillement. Pour le poids du sac de trail, on essaye de ne pas dépasser 10% de son poids.
En gros voici une petite liste exhaustive pour une itinérance d’au moins 3/4 jours en refuge :
– 2 à 3 changes de course
– Sac à dos avec protection de pluie
– Sac de compression
– 3 paires de chaussettes
– 1 K-way + pantalon coupe/vent ou de pluie
– 1 coupe vent
– Micro serviette si douche
– Micro doudoune pour le soir
– 1 tenue pour le soir
– Draps de soi
– Trousse toilette et de secours
– Crème solaire + Lunettes soleil
– Couverture de survie
– Frontale / Chargeur / Batterie externe / Téléphone
– Gant / Buff / Casquette
– Tong (beaucoup de refuges prêtent des crocs)
– Sac poubelle pour le linge sale et pour les pauses toilettes (on ne laisse pas le PQ dehors)
– 4 Flasques (une avec filtre)
– Alimentation perso
Les risques à prendre en compte sur une itinérance en Trail
- La neige : Tout d’abord et cela se voit beaucoup aujourd’hui sur certaines faces et à plus de 2000m d’altitude selon les périodes, c’est la présence de neige. En effet, beaucoup de cols sont encore couverts de neige, certaines face nord présentent des névés bien glacés. Les franchir sans crampons adaptés aux chaussures de trail, cela peut être risqué. Au delà d’une chute grave, la simple glissade peut vous bruler fortement la peau. Renseignez vous avant de passer certains cols.
- Les patous : On va forcément croiser des troupeaux des moutons et des patous. Ils font leurs travails mais ce qu’il faut faire c’est : s’arrêter de courir – marcher – ranger les bâtons – ne pas leurs parler – s’écarter du troupeau – ne pas les caresser. Ils peuvent nous suivre 20mn donc on marchera 20mn avec eux mais c’est comme ça. Il faut rester calme et attendre sans faire de geste brusque.
- Les orages : Si vous savez en amont qu’il y aura un orage le lendemain vous avez 2 options : soit vous rester 1 jours de plus au refuge, soit vous prenez un autre itinéraire qui évite les lieux risqué même s’il est plus long (sommets, crètes, parcours glissant et exposé…). Si vous êtes sur les sommets ou crêtes et que l’orage vous vient dessus alors il faut partir rapidement de ces lieux. Il faut descendre pour trouver un coin sécurisé, à 30m d’une paroi. On se met accroupi sur son sac, les bâtons rangé et on attend que ca passe. Et surtout on s’éloigne les uns des autres.
- Boire dans les rivières : Si on a une flasque avec filtre, cela peut passer, sinon il y a quelques règles on va dire pour boire dans les rivières et torrents. Plus on est bas en altitude, plus il y a de chance que des animaux ou troupeaux peuvent avoir contaminer l’eau. Plus l’eau passe dans la roche, dans le sol plus elle est filtré donc plus elle est potable.
Si vous êtes en groupe et qu’il y a un problème, quelqu’un dans l’impossibilité de bouger, vous pouvez le composer le 112 : Dîtes que vous voulez secours en montagne et vous donnez rapidement votre position et si possible point GPS (degré, minute, seconde) ou UTM, le problème actuel, combien vous êtes, si vous êtes dans un lieu sûr et si l’hélicoptère peut se poser autour de vous. Attention, on peut aussi se retrouver dans des zones blanches, vous pouvez le vérifier sur ce site : https://monreseaumobile.arcep.fr/
Les zones montagnes
Pour finir sur l’itinérance en montagne, c’est évoquer l’environnement et l’écologie (au sens scientifique et non politique) car il y a certaines notions importante à savoir lors qu’on traverse ces lieux. Nous sommes de plus en plus nombreux à courir/marcher en montagne, la faune sauvage est de plus en plus vulnérable car nous essayons de la débusquer parfois et de la trouver. Essayons alors de respecter leurs tranquillités, n’essayons pas de s’approcher trop prêt, d’avoir un contact.
Certaines zones ont une règlementation stricte, afin de préserver des lieux riches et sauvages. Pour cela, il est préférable d’éviter de couper dans des zones qui s’érodent mais aussi de façon général comme à travers les champs de vaches. Par exemple dans les Bauges, il y a des zones même interdit au passage.