La Thonnerieux… je l’ai découvert à l’automne, en surfant sur internet et en cherchant une compétition à faire ce week-end du 5 mars 2016. Une longue distance pour me remettre l’ultra dans les jambes et dans la tête à 7 semaines de Madères. Il y avait, au choix, Transgrancanaria pour le soleil, le Vigan et le cirques de Navacelles que j’aime tant, le Vulcain et la neige pour me dépayser ou cette course : La Thonnerieux.
A la lecture du blog, on sent que c’est un truc à part… Il faut déjà se plonger dans le concept. 50 miles : La première moitié emprunte le sentier côtier et pour la seconde partie, on revient par la route… sur 40 kil. Ah non, faut pas déconner non plus ! C’est là que j’ai dû quitter pour la première fois le site internet.
Mais, j’y suis revenu parce que pour Transgrancanaria, il fallait que je casse mon PEL… 😉 Ok, admettons que je finisse par 40 kil de route. Après tout leur dernière édition, c’était un 100 miles avec 80 kil de route au retour. Là c’est cool à côté… Mais çà grimpe un peu au moins ?
Le sentier est hyper technique entre le 25 et 40ème kilomètres. L’une des portions les plus dures du GR 34 en Bretagne. çà va faire mal. Le Trégor c’est vallonné… c’est pas le Léon !
C’est Kevin (partenaire du Tro Breizh) et le gars du coin de Plouezoc’h, qui essaye de me faire partager sa conviction. Mais son manque d’objectivité est criant. 😉 Alors j’oublie.
Mais j’y suis revenu, parce que je vais déjà avoir l’opportunité de courir début avril sur le Causse de Blandas et le Cirque de Navacelles. Exit donc le trail du Vigan. ok, admettons que La Thonnérieux c’est dur !
Mais, pas moyen de trouver une trace et le profil du parcours. Je me lance, je m’inscris… Ben en fait, non ! C’est pas une course ce machin !!! Y’a 35 inscrits entre coureurs de 24h, ultra traileur et finishers de la Transgaule. En fait c’est un off, une reco où l’on va devoir s’attendre ? J’ai dû quitter une dernière fois le site en décembre… J’aurais dû pourtant remarquer que le cut off est de 10h30 pour 80 kil…
Mais, j’y suis revenu sur ce satané site… parce que la neige n’arrivait pas en Auvergne… et que ma mamie voulait fêter son anniversaire avec toute la famille ce week-end là. Alors je suis allé ce samedi 5 mars courir la Thonnerieux. (avant l’anniversaire)
Et j’ai compris… ce qu’était la Thonnérieux. Un hommage à Henry Thonnérieux, coureur, qui rêvait de 100 miles aux US et que le destin a fauché trop tôt. Alors, me disent Sylvie et Patrice
On organise un 100 miles, ou un 50 miles à sa mémoire chaque année, si on le peut. On veut faire çà en petit comité (..) c’est plus facile, plus sympa. 40 kil trail VS 40 kil route c’est pour faire un match traileurs contre routard…
Et j’ai aimé la Thonnérieux pour çà… et pour son joli parcours côtiers avec des vues sans cesse renouvelées sur l’océan, pour sa partie technique (que même certains s’entraînent là pour la Réunion 😉 … et pour le vent à 60 kil/h avec de la grêle pleine gueule sur une belle ligne droite asphaltée entre champs de choux et champs d’oignons et pour apprendre que je suis finalement un routard car c’est là que j’ai comblé tout mon retard 😉
J’ai aimé aussi la course que j’ai fait… sans trop de douleurs au dos, sans vomir sur le bord de la route, en ayant avalé les kilomètres avec de l’envie et en prenant de la confiance pour la suite. Je termine devant Franck Rivalland qui avait gagné ce fameux 100 miles et Stéphane Le Duc alias Le Pirate. Ce ne sera pas la plus grande victoire de mon palmarès mais c’est certain qu’elle aura une place à part. Une belle place.
Nous étions 21 au départ. 17 à l’arrivée. La trace de la course
Merci à Patrice, Sylvie et toute l’orga de nous offrir (encore) des espaces d’expressions comme çà.
