Des courbatures à ne pas faire un footing. Des vacances avec du temps devant moi… Du coup, le CR tombe vite !
Le contexte : j’aborde La transju’trail avec une certaine crainte. Je pense être en bonne forme, j’ai travaillé beaucoup à l’entrainement (60h depuis l’Ardéchois) mais je suis à la recherche d’une course référence cette année et de confiance. Depuis les Templiers, je n”ai pas fini un grand trail : abandon à la Saintélyon, saison de cross moyenne, abandon au Glazig, abandon à l’Ardéchois… Il y a différentes raisons à celà, plus ou moins bonnes ou forcées mais le constat est là : J’abandonne beaucoup. Beaucoup trop ! A l’Ardéchois, je n’étais pas en si mauvaise forme que cela mais le mental n’a pas sû prendre le relais du physique à un moment donné… Bref, si depuis l’hiver, je suis un entrainement beaucoup plus intensif et volumineux que les années passées, les résultats ne suivent pas ! Ma crainte pour cette transju’ est de revenir encore une fois avec un échec…
Pour cette seconde édition de la transju’, on retrouve les mêmes protagonistes que l’an passé. Arnaud Perrignon et Dawa Sherpa. Manque à l’appel, Dav’ et Guillaume Le Normand. Il n’y a apparament pas d’autres favoris sauf l’annonce d’un improbable ”canadien qui vient pour gagner la course ”. Départ à 5h30. Il a plu beaucoup les 2 derniers jours. Le terrain sera très gras. Comme l’an passé, je fais le premier quart de la course tranquillement. Plusieurs athlètes ont pris la tête mais ils sont toujours à une portée de fusil. A Morbier, les choses sérieuses commencent… On enchaîne sur 15 kms, 3 des 5 grosses difficultés du parcours entre Morbier et les Rousses : La côte de Morbier, La Roche au Dade (nouvelle bosse) et la Roche brulée. Au pied de la première difficulté, je me retrouve avec Arnaud Perrignon. Je le laisse faire le train dans la première partie puis accélère dans la seconde. Il décroche ! Il revient dans la descente.
Au pied de la seconde bosse : même scénario sauf qu’au passage à Morez à la fin de la descente, je suis seul. J’aborde la Roche brûlée seul. L’an passé nous avions fait la différence avec David dans cette partie du parcours. Les références à 2008 sont inévitables. Suis-je plus rapide, plus fatigué à cet endroit ?.. Difficile de le savoir de façon précise. Ce qui est sûr, c’est qu’aujourd’hui je suis très bien. Il y a 4h de course. Je décide de continuer à mon train sans me mettre de pression. Au passage dans les villages, j’ai des pointages sur mes poursuivants. 1’30 sur Arnaud à Morez (km 37), 8′ aux Rousses (km 47), 13′ à Prémanon (km 53). Dawa est en troisième position. Je sais que j’ai course gagnée sauf grosse défaillance. Je me concentre sur l’hydratation. Le travail fait avec Bran de chez GO2 pour la recharge glucidique d’avant-course et la gestion du ravitaillement est efficace.
A 5/6 km de l’arrivée, dans une descente, je perd le balisage et tombe sur la route de Lamoura que l’on doit traverser. Gauche? Droite? Je décide de prendre à droite pour récupérer la traversée et le point contrôle. Pas de chance, c’était à gauche à 300M. Me rendant compte de mon erreur et sachant plus ou moins comment était tracé l’arrivée, je remonte en hors-piste en espérant retrouver rapidement le balisage. Ouf ! Je le retrouve… Je termine et franchis la ligne d’arrivée sans apprécier le bonheur de la victoire. Je sais qu’il me manque un petit bout de parcours. J’arrive en 6h05. Dawa arrive 30′ plus tard. Entre temps, je retourne en voiture avec les organisateurs expliquer mon cheminement. On conclut qu’il me manque 2km. En accord avec Dawa et Arnaud, je prend 15′ de pénalités et suis déclaré vainqueur en 6h20. C’est cool !
Conclu : J’ai enfin ma course référence pour cette saison. Une aisance de course, de vrais sensations, une parfaite gestion des ravitos : çà me donne de la confiance. Je pense, j’espère avoir manger mon pain noir. Je poursuis mes vacances cette semaine en pouvant enfin me lâcher sans appréhension dans la montagne. Mardi : une rando-course sur le parcours de l’Annecime de 30/40 kms avec Pascal et Jmi. Mercredi, une sortie vélo route de 100 bornes avec Fred. Jeudi, une petit sommet des Aravis en course (Charvin ou l’Etale) et Samedi, le trail de Faverges. 42 km dans un profil identique mais plus court que Serre Chevalier : la prochaine grosse course.
En aparté : J’aime la transju’trail. Certes, il y a des parcours plus beaux, plus physiques… Il y a des courses plus denses. Mais j’aime cette course… Parce que l’on est vraiment bien accueilli par les organisateurs et les jurassiens, parce que l’on sent toute la culture transju dans cette course. D’ailleurs, j’aimerais assister un jour à cet événement ! On sent également l’orga de pro avec un vrai village de partenaires, les traversées de villages avec de bonnes sono, le suivi de la course par photographes pro et France 3. Mais cette organisation sait aussi être à l’écoute des coureurs. Elle veut s’améliorer, prendre en compte les avis des coureurs. Le parcours 2009 est plus typé trail. Il n’y a quasiment plus de portions de route. Dès ce matin, nous avons un questionnaire de satisfaction dans nos boites mail… Et puis il y a les lots… Je reviens du Jura avec le panier garni des 4 villages. Saucisse de Morteau, Comté, Bière et vin du Jura…pour ma première place au classement intermédiaire aux Rousses. Pour la victoire finale, j’ai eu le droit à une paire de ski alpin parabolique… Il y a eu des fuites… Qui a dit que je skiais sur piste bleu en chasse neige !